De loin, la démarche la plus efficace pour réduire l’empreinte écologique des Equipements Electriques et Electroniques (EEE). le reconditionnement est aussi la plus intéressante pour toute une frange de la population qui ne cherche pas ou ne peut pas acheter des équipements neufs.
Bref, le marché de l’occasion de qualité (matériel reconditionné) réduit la fracture numérique.
Malheureusement, la France ne parvient toujours pas à développer le reconditionnement des équipements. Bien que financée par les consommateurs (éco-taxe), la filière grand public est gérée par des éco-organismes au service des fabricants. Ces derniers, on s’en doute, privilégient la destruction de matériel en état de marche, plutôt que son reconditionnement.
En 2010, l’éco-organisme français Eco-systèmes a collecté un peu plus de 310 000 tonnes de DEEE, soit 29 millions d’appareils électroménagers et électroniques. C’est 7 millions de plus qu’en 2009.
Malheureusement, à peine plus d’1% des équipements collectés (428.600 appareils) – gros et petit électroménager, écrans de télévisions, ordinateurs – ont été reconditionnés. C’est à peine 0,8 % du total des équipements émis en France la même année.
Pour la CLCV (Confédération de la Consommation, du Logement et du Cadre de Vie), il apparaît donc essentiel que les professionnels de la distribution mettent plus en avant la reprise, et ce d’autant plus que les consommateurs sont favorables à ce geste de tri.
Ainsi, 93 % du panel se dit prêt à rapporter des petits appareils électriques ou électroniques usagés dans des contenants libre-service en magasins. Les consommateurs sont d’autant plus en droit d’attendre que ce dispositif fonctionne à plein qu’ils le financent par l’éco-participation qu’ils payent lors de l’achat.
Par ailleurs, l’utilité du dispositif de collecte repose sur la recyclabilité des équipements électriques et électroniques. Il est donc impératif que les producteurs mettent sur le marché des produits réellement éco-conçus pour optimiser leur fin de vie.
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